Lors de sa dernière séance, le Conseil municipal de Chasse-sur-Rhône a adopté à l’unanimité un vœu fort : celui de réclamer l’affectation d’un(e) infirmier(ère) scolaire au sein des établissements de la commune. Une demande motivée par une réalité préoccupante, à l’heure où les besoins en santé et bien-être des élèves ne cessent de croître.

Un besoin criant, un droit fondamental

Aujourd’hui, sur l’ensemble de la circonscription de Vienne, une seule infirmière scolaire est affectée au collège Grange. Elle partage son temps entre cet établissement et les écoles primaires du secteur, dont celles de Chasse-sur-Rhône. Un suivi bien trop lourd pour une seule personne, d’autant plus qu’elle est actuellement en arrêt prolongé… sans remplacement. Conséquence directe : de nombreux élèves, notamment en maternelle, ne bénéficient pas de la visite médicale pourtant obligatoire à 6 ans. À l’école du Château, seuls deux tiers des enfants de Grande Section ont pu être examinés cette année.

Des enjeux de santé publique

La visite médicale de Grande Section joue un rôle crucial dans la détection précoce de troubles sensoriels (vue, audition), de retards de langage, de difficultés motrices ou encore de signes de maltraitance. Elle permet aussi de repérer des difficultés d’apprentissage qui, sans accompagnement, peuvent compromettre la scolarité et l’épanouissement des enfants. À Chasse-sur-Rhône, comme ailleurs, un certain nombre d’enfants ne consulte que rarement un médecin en dehors du cadre scolaire. Sans professionnel de santé dédié, ce sont donc des signaux d’alerte qui passent inaperçus, au détriment de leur réussite et de leur bien-être.

Une mobilisation collective

Face à cette situation, l’association des parents d’élèves s’est saisie du sujet et a interpellé l’Inspection Académique. La Ville de Chasse-sur-Rhône soutient pleinement cette démarche. Par ce vœu, le Conseil municipal appelle l’Éducation nationale à assumer ses responsabilités et à affecter les moyens humains nécessaires. La présence d’un(e) infirmier(ère) scolaire permanent(e) ne doit pas être une option, mais une priorité, au nom de l’égalité des chances et du respect des droits fondamentaux de chaque enfant.