Lors du conseil municipal du 3 avril, les élus ont adopté un vœu pour dénoncer l’absence de médecin scolaire depuis plusieurs années à Chasse-sur-Rhône et globalement sur le territoire.
Depuis le départ à la retraite du dernier médecin scolaire, il y a 4 ans, les écoles de Chasse-sur-Rhône et leurs 800 enfants ne bénéficient plus de ce professionnel de santé qui joue pourtant un rôle crucial pour le développement en bonne santé des élèves.
En effet, il est une vigie particulièrement importante pour détecter des problèmes de croissance, de développement des capacités cognitives, de même que l’ensemble des troubles dys, du sommeil, de la vision, de l’audition et du langage. Il permet également de détecter les risques de maltraitance sur les enfants.
De plus, il joue un rôle essentiel dans la création des programmes d’accueil individualisé (PAI) qui permettent à chaque élève d’être accueilli dans les conditions qui correspondent à sa situation sanitaire.
Enfin, l’absence de médecin scolaire est particulièrement problématique pour les enfants issus de milieux défavorisés, qui ont souvent un accès limité aux soins de santé.
En conséquence, le Conseil Municipal de Chasse-sur-Rhône a souhaité adopter un vœu pour alerter sur les risques sanitaires liés à l’absence de médecin scolaire notamment sur des retards de diagnostic, de traitement ou de prévention.
Pour Catherine Martin, adjointe à l’Education, « l’absence de médecin scolaire est un gros problème et Chasse-sur-Rhône n’est pas une exception. La profession n’est pas assez attractive car trop peu payée. Conséquence, il n’y a pas assez de médecins scolaires. Cela peut avoir de graves conséquences pour les enfants qui sont par exemple victimes de troubles du développement des capacités cognitives. On le sait, concernant ces troubles, le temps perdu avant la prise en charge est du retard accumulé pour le bon développement de l’enfant. L’Education nationale doit prendre des mesures rapidement ! »